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slobodan despot - Page 9

  • Face aux fondamentalismes, ia réponse polythéiste !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°167, août - septembre 2017) est disponible en kiosque.

    A côté du dossier consacré à l'actualité du polythéisme face aux fondamentalismes, dans lequel on pourra lire, notamment, un échange entre Michel Onfray et Alain de Benoist,  on trouvera les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , avec de nombreux articles passionnants sur des thèmes aussi variés que la musique industrielle, la série Twin peaks, le lynchage médiatique ou la bombe démographique africaine. Une mention spéciale pour la couverture et sa charmante Grâce, qui nous livre son plus beau profil !...

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Les mœurs

    Forum

    L’entretien

    Le renouveau de la presse d’opinion

    Cartouches

    Le regard d’Olivier François : La liberté Daudet

    Une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    Cinéma : Bernard Menez

    Champs de bataille : La pluie de Valmy

    Musique : Aux sources du jazz

    Sciences

    Le combat des idées

    De quoi le terrorisme est-il le nom ?

    L’Europe est-elle condamnée à subir le terrorisme ?

    À l’école du lynchage médiatique

    Quel sens donner à la guerre ?

    Les migrations pour les nuls

    Face au second choc migratoire, par Jean-Paul Gourévitch

    La bombe démographique africaine, par Bernard Lugan

    La décroissance : entretien avec Serge Latouche

    Chávez, une révolution inachevée

    La musique industrielle et la vieille Angleterre

    Twin Peaks le retour

    Éric Rohmer, un héritier du Grand Siècle

    Sa majesté Wyndham Lewis

    Le centenaire de Léon Bloy

    Dossier

    Face aux fondamentalismes, la réponse polythéiste

    Pour un réenchantement païen du monde

    La rencontre : Michel Onfray, Alain de Benoist

    Cheyenne-Marie Carron coté chrétien

    Cheyenne-Marie Carron côté païen

    Ces écrivains catholiques que le polythéisme attire

    Claude Seignolle, le réenchanteur

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Incorporated, la Metropolis du futur

    Philosophie : Qu’est-ce que la détresse ?

    L’esprit des lieux : Rome

    C’était dans Éléments : Les écrivains ressuscitent les dieux

    Éphémérides

     

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  • La boucle est bouclée...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Slobodan Despot publié dans le n°80 d'Antipresse, lettre d'information gratuite, disponible par abonnement et financée par les dons de ses lecteurs. Editeur et écrivain, Slobodan Despot vient de publier, après Le miel (Gallimard, 2014), un deuxième roman intitulé Le rayon bleu (Gallimard, 2017).

     

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    La boucle est bouclée

    Ce que j’ai cru comprendre du temps où nous sommes

    Bref retour aux origines

    Je suis né dans un pays sans liberté. L’économie y était contrôlée par l’État, à l’exception des toutes petites entreprises. L’éducation y était affaire d’État, sans exception. L’information y était affaire d’État. Tout, en somme, y était affaire d’État, et l’État était socialiste. Il œuvrait en théorie au bonheur futur de tous et en pratique à la satisfaction immédiate de quelques-uns. Les autres devaient se taire et faire semblant de ne pas voir ce qui crevait les yeux: qu’ils subissaient au nom de l’égalité et du progrès un système de castes dramatiquement sclérosé.

    Cela dit, ne tombons pas dans le pathos. Ce n’était pas si grave que ça. On était dans la Yougoslavie de Tito. Comme me l’a résumé une amie roumaine: «Pour nous, sous Ceausescu, la Yougoslavie, c’était l’Amérique!» Le dictateur socialiste était habile et jouisseur. Pourquoi se priver? On construisait l’avenir radieux avec le sale pognon du capitalisme. On se faisait photographier en costume blanc, cigare au bec, une Sophia Loren pendue au bras. Les vedettes de la jet-set croisaient à bord du Galeb, le yacht du nabab rouge, à quelques encablures de Goli Otok, l’«Ile nue» de l’Adriatique où ce bon vivant avait organisé l’enfer sur terre pour ses opposants qui s’y surveillaient et s’y torturaient entre eux, presque sans l’aide de personne. Admirable économie de moyens!

    Mais même cela n’était pas grave. La part de répression brute était négligeable. Tout le monde profitait un peu de la poussière d’étoiles semée dans le sillage du beau bateau blanc. Il suffisait de connaître la ligne rouge — ne jamais parler politique —, et l’absence de liberté se trouvait compensée par un agréable éventail de libertés.

    Or, c’est cela qui compte. Si la liberté est un sujet pour les philosophes, les libertés sont l’affaire de M. Tout-le-monde. En même temps qu’il s’endettait pour des siècles auprès des Américains, le dictateur avait ouvert les frontières, s’assurant ainsi un flux de cash venu du travail des gastarbeiter, cette première vague d’immigrés yougos qui convertissaient leur sueur dépensée sur les chantiers d’Allemagne en maisons prétentieuses et bagnoles kitschdu côté de Belgrade et de Sarajevo.

    Cette alliance déjantée entre l’utopie et le carpe diem a façonné une époque folle, indescriptible et passionnante à vivre. Le cinéma yougoslave se permettait des audaces qui le rendent aujourd’hui improjetable sur une chaîne de grand public. Le rock s’était développé en une contreculture de masse à l’époque où les Polonais et les Russes écoutaient Brassens sous leur couette. Le succès mondial d’un Goran Bregović ne repose que sur le resuçage, à la sauce world-music, de son propre patrimoine rock and roll des années 1970. Et ne parlons pas du paysage halluciné des films d’Emir Kusturica, dont les plans les plus surréalistes, les plus sardoniques, ne sont que des tranches de vie puisées dans ce happening permanent qu’était la Yougoslavie des dernières années. Comme l’a observé quelque part un connaisseur, Patrick Besson, les jeunes Yougoslaves étaient trop occupés à faire l’amour pour penser à l’avenir du pays.

    De toute façon, on y pensait pour eux. Au-dessus des stades bondés, des concerts en plein air, des plages interminables de l’Adriatique où l’on copulait à toute heure, veillaient des hommes mornes en manteaux noirs dont le seul souci était que personne ne lève la tête ni n’ouvre les yeux. L’économie stagnait ou s’effondrait par pans entiers. D’Argentine ou d’Allemagne, les oustachis croates injectaient dans le pays des terroristes fanatisés tandis que leur branche «sortable» restée au pays préparait l’insurrection nationaliste en commençant par ergoter sur l’appellation de la langue serbo-croate. Au Kosovo, le programme de conquête des Albanais s’étalait au grand jour dans des manifestations violentes. Mais dans une société gouvernée par le plaisir et le rêve, rien n’apparaît plus irréel que la blessante rugosité des faits.

    L’illusion dura jusqu’à la mort de Tito dont on différa l’aveu de plusieurs mois, tout le système étant fondé sur son immortalité. Il y eut quelques années de flottement. Puis, du jour au lendemain, les grandes claques dans le dos qu’on s’administrait d’une communauté à l’autre devinrent des coups de poignard ou de kalachnikov. Les mass media qui jusqu’alors n’avaient servi qu’à bercer les foules se transformèrent en dresseurs de chiens de combat. Les doux anesthésistes d’hier — les mêmes journalistes et bateleurs! — se mirent à haranguer les meutes enragées et à leur pointer les prochaines cibles.

    Les paradis brouillés

    On l’aura deviné, je ne déterre ce passé que pour parler du présent. Je ne fais que combattre l’amnésie. L’oubli instantané, le ravalement de la mémoire aux capacités de stockage du reptilien, est un outil clef de la manipulation des masses. Ironie de l’histoire: le souvenir de cette culture de l’oubli est le meilleur vaccin contre les illusions du temps présent.

    Quand on a vécu l’expérience du totalitarisme, ce ne sont pas les théories et les concepts qui remontent à la conscience, mais bien plutôt des ambiances et des comportements. La bienveillance obligatoire, l’irénisme — le «personne-ne-nous-en-veut-et-tout-ira-bien» —, et la réticence à appeler le mal par son vrai nom font partie des éléments inamovibles de ce décor. D’instinct, l’on sait quels sont les «sujets qui fâchent» — voire qui tuent — et comment les éviter. La censure n’a pas grand-chose à voir là-dedans. L’autocensure est infiniment plus efficace, parce que spontanée. Rien de tel que le principe de confort égoïste contre les lancées de fièvre idéaliste.

    L’obligation de concilier le réel avec le souhaitable ressemble à la conduite d’une bicyclette. Tant qu’il y a de l’allure, on roule sans effort. Les régimes idéologiques forts n’ont pas trop de mal avec cela. La chape de plomb marxiste de l’URSS n’a pas empêché les savants de penser ni les artistes de créer. Pas autant, du moins, qu’on aurait pu le croire. On adopte un certain (double) langage, on sacrifie quelques chèvres sur l’autel de la doctrine officielle et l’on poursuit son travail dans son coin. Leurs fatwas officielles stipulant que la Terre est plate n’empêchent pas les principautés obscurantistes arabes d’avoir des compagnies aériennes tout à fait concurrentielles. La vie réelle est faite d’accommodements.

    La situation est plus complexe dans les régimes en perte de vitesse. Quand l’allure faiblit, on finit par investir toute son énergie dans le maintien de l’équilibre. Plus il devient évident que le roi est nu, et plus il devient vital d’empêcher ses sujets de voir ce qu’ils voient. A la longue, l’illusionnisme et la manipulation deviennent les occupations prédominantes du pouvoir.

    A force de s’accommoder, les peuples vivant sous le communisme avaient développé une résilience particulière, faite d’humour noir, de lucidité et de débrouillardise. On avait un masque public et un discours assorti, et puis, rentré chez soi, l’on se démaquillait et l’on se racontait des horreurs sur le régime. Personne n’était dupe. Personne n’aurait parié un sou sur la «réforme» d’un tel système. Le mieux qui pouvait lui arriver, c’était l’effondrement. C’est du reste ce qui est arrivé, et plus tôt que prévu.

    Le régime sous lequel nous vivons en Europe de l’Ouest aujourd’hui ressemble beaucoup à celui de la Yougoslavie déclinante. Il a su ménager, autour des centres inaccessibles du pouvoir, de vastes parcs de détente et de bien-être où les sujets peuvent évacuer leurs frustrations. Il les fait même voter. Mais il est en perte de vitesse et donc il se raidit. Là-bas, l’absence de liberté théorique était compensée par la multiplication des libertés. Ici, la Liberté est constitutionnellement garantie, mais ce sont les libertés qui fondent au jour le jour. A force de restreindre ses champs d’application, elles rendent la Liberté (avec L majuscule) vide de tout sens.

    Pour le reste, l’analogie — à mes yeux — est frappante, du moins jusqu’à un certain point. Au-delà, nous sommes en terre inconnue. Mais commençons par ce qui nous est familier.

    Le grand voyageur et magnifique écrivain Sylvain Tesson a lancé l’autre jour sur France Inter un aphorisme qui a fait mouche: «La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer». Il le disait en considération de sa riche expérience du reste du monde, et il avait raison. Du moins pour l’instant présent: un pays magnifique, béni de Dieu, où la nourriture, l’eau et l’énergie abondent, où les terrasses restent pleines et les destinations de vacances surbookées. Des problèmes d’insécurité? Certes. Mais ne devait-on pas se munir de pistolets sur la route de Paris à Versailles, du temps de Chateaubriand? Des problèmes de cohabitation avec l’immigration islamique? Certes. Mais qu’on les compare, par exemple, avec la situation des joviaux Indiens avec leurs 150 millions de musulmans et leur extermination mutuelle il y a deux générations. Un déclin économique inexorable? Un chômage endémique? Certes. Mais on a trouvé le moyen de les évacuer des esprits. De leur enlever toute pesanteur!

    Comme des rats entraînés par un joueur de flûte

    Comment? Comme certains médecins préconisent de traiter les douleurs chroniques: par la diversion. En les masquant d’une douleur aiguë. Quelqu’un se rappelle-t-il de nos grands soucis d’il y a huit ans? De l’angoisse profonde que nous inspirait la récession économique de 2008? Vaguement. Irréellement. Car entretemps, nous avons eu droit à l’élixir d’oubli: l’irruption concomitante et proliférante du terrorisme, de la vague migratoire et du modèle de société islamique. Entre ces trois questions, nous avons pratiquement épuisé les sujets de préoccupation actuels des Français et des Européens de l’Ouest. Le reste du menu est meublé par des enjeux d’une haute importance morale mais d’un impact existentiel quasi nul: le sort des minorités sexuelles ou le réchauffement climatique contre lequel nous ne voulons (ni ne pouvons) rien entreprendre de concret.

    Ajoutez à cela une cascade inépuisable de décrets et de règlements de contrôle et de surveillance motivés par l’alignement idéologique, justifiés par le principe de précaution et rendus possibles par les avancées technologiques, et vous aboutissez à une société où l’Homme tel que défini par la charte des droits du même métal n’est plus qu’un souvenir baroque et encombrant remplacé dans la vie réelle par des unités calibrées et interchangeables, sans aspérités et sans volonté propre légitime.

    Comme dans le communisme, mais sans répression explicite et sans la lourde rhétorique d’un système de pensée, on a créé une humanité docile et hypocrite chez qui les sourires doucereux et la bienveillance obligatoire dissimulent l’annihilation des personnalités. L’humour qui protégeait l’homo sovieticus comme un sous-vêtement pare-balles n’existe pas en Occident. Il n’a pas eu le temps de s’installer. A sa place, règne un désespoir plus amer encore que derrière le Rideau de Fer, car on n’ose même pas souhaiter l’effondrement du système présent et encore moins lui envisager une alternative. L’ingéniérie sociale et la reprogrammation psychologique en milieu libéral-capitaliste ont atteint une profondeur de pénétration dans l’intimité des individus dont les «ingénieurs des âmes» marxistes pouvaient seulement rêver. La différence abyssale des réactions face à l’islam, au flux des migrants ou au terrorisme entre les «bons élèves» de la façade atlantique et les peuples de l’ex-bloc soviétique (ceux du «groupe de Višegrad», par exemple) est symptomatique de cette «réussite». On ne voit pas quel est ce stade de négation de soi, individuel ou collectif, que l’Européen occidental n’acceptera pas de franchir. Le voici déjà à se demander pour de bon — juste parce qu’on lui a ordonné de le faire — s’il est vraiment homme ou femme…

    Ainsi donc, si vous voulez encore cultiver vos traditions familiales, vanter les richesses de votre peuple et de votre littérature, fumer et pisser à l’aise dans votre jardin, voire balancer tous les gros mots qui vous viennent à l’esprit sans aussitôt vous retourner pour voir qui écoute, il ne vous reste plus qu’à émigrer vers l’Amérique du Sud ou, plus sûrement encore, vers l’Europe de l’Est, chez les vaccinés.

    Le Rideau de Fer a renversé ses barbelés et la boucle du communisme est ainsi bouclée. Un grand éclat de rire diabolique résonne de l’Atlantique à l’est de Vienne…

    Slobodan Despot (Antipresse, 11 juin 2017)

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  • Les insoumises contre la pensée unique !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°166, mai - juin 2017) est disponible en kiosque.

    A côté du dossier consacré à la nouvelle dissidence féminine, dans lequel on pourra lire, notamment, un entretien avec Marion Maréchal-Le Pen,  on trouvera les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» et, comme toujours, une superbe iconographie.

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial   

    L'éditorial d'Alain de Benoist :Classe contre classe

    Forum

    L’entretien
     
    Les leçons de la présidentielle, entretien avec Guillaume Bernard

    Le néocronomacron par Slododan Despot

    Cartouches

    Le regard d’Olivier François : Pulpe française

    Une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    L'écologie sans faux-semblant : entretien avec Fabien Niezgoda

    Un homme une revue : PHILITT, Antimoderne d'abord !

    Cinéma : Journal cinéphile

    Champs de bataille : Un dimanche sur le Rhin

    Musique : Au bonheur des VRP

    Sciences

    Le combat des idées

    Patrick Buisson enfin débarrassé des caricatures

    L’AfD ou les spécificités du populisme allemand, entretien avec Marc Jongen co-président de l'AfD

    Pierric Guittaut mène l'enquête : l'énigme de la Bête de Gévaudan enfin résolu

    Le temps des alouettes

    L’éclairage de Xavier Delamarre : on a retrouvé les Indo-Européens

    Entretien avec Thibault Isabel : le retour de Proudhon

    Michel Onfray, lecteur de Proudhon

    Jean-François Davy, un vrai cinéma populiste

    Entretien avec Jean-François Davy

    Vladimir Dimitrijevic, le feu sacré du verbe

    Georges Hyvernaud, l’ivrogne et l’emmerdeur

    Ce que penser veut dire

    Dernières rencontres avec Armand Gatti

    Matthew B. Crawford, le philosophe et les motos
        
    Dossier

    Le conservatisme au féminin

    Rencontre avec Bérénice Levet

    Les insoumises : En marche !

    Entretien avec Eugénie Bastié, Solange Bied-Charreton, Natacha Polony et Ingrid Riocreux

    Marcela Iacub, pour le meilleur et pour le pire

    Entretien avec Marion Maréchal-Le Pen

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Pretty Little Liars

    Philosophie : Le langage trahit-il la pensée ?

    Le temps existe-t-il ?

    L’esprit des lieux : Londres

    C’était dans Éléments : Leni Riefenstahl

    Éphémérides

     

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  • Le rayon bleu...

    Les éditions Gallimard viennent de publier le nouveau roman de Slobodan Despot intitulé Le rayon bleu. Editeur et essayiste, Slobodan Despot est déjà l'auteur d'un superbe petit roman, Le miel (Gallimard, 2014), dont la lecture est chaudement recommandée...

    Il a été invité le 4 mai 2017 par Frédéric Taddéi, dans son émission Europe 1 social club, pour évoquer son livre.

     

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    " Dans un château désert, un vieux téléphone continue de sonner. Caché au fond de l’océan, un sous-marin nucléaire attend l’ordre suprême. Tous deux sont liés à Herbert de Lesmures, un haut conseiller de l’Élysée retrouvé mort à Paris. Carole-Anne, sa fille cadette, ne croit pas au suicide et encourage un jeune journaliste à mener l’enquête. Par amour pour elle, mais aussi parce qu’il est fasciné par Lesmures et le «téléphone immobile», il fera bien plus : il écrira ce livre, une complainte pour la France et le monde, unis dans leur destinée."

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (27)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    À découvrir sur le site de l’Iliade, Institut pour la longue mémoire européenne, les différentes interventions qui ont scandé son colloque du 18 mars sur le thème  « transmettre ou disparaitre » ainsi qu'une superbe déclamation de « La mort du loup » (Alfred de Vigny). À remarquer la martiale conclusion de Jean-Yves Le Gallou qui laisse présager que l’objet de la lutte entreprise ne sera pas un dîner de gala (première référence). Compte-rendu du colloque sur Breizh info (seconde référence).
     
     
    Chroniques d’Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire. L’une sur le sujet de la « post vérité »et les « fake news » (première référence), l’autre à propos de la doxa contemporaine qui voudrait qu’il y ait trop de fonctionnaires (deuxième référence).
     
     
     
    Deux bonnes recensions du moment populiste, le dernier livre d’Alain de Benoist. Par Jean-Paul Brighelli tout d’abord. Présenté comme un ouvrage « intensément érudit qui explore toutes les facettes d’un mot qui pue un peu aux narines des crétins ». Brighelli fait une genèse rapide de la réalité du populisme en France et analyse son passage, via Georges Marchais, d’une configuration « d’extrême droite » dans laquelle il s’inscrivait autrefois jusqu’à aujourd’hui où il a glissé de son terroir d’origine jusqu’à devenir « l’oeil du cyclone à partir duquel se définissent les politiques ». Il poursuit son analyse énonçant que « de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon en 
    passant par Nicolas Dupont-Aignan et tout ce qui reste du chevènementisme, ce sont moins les politiques qui parlent au peuple que le peuple qui parle aux politiques ». Il rappelle les conclusions de Christophe Guilluy montrant que droite et gauche méprisent la France périphérique (et la France tout court) s’attirant les représailles électorales d’un peuple qui se sent légitimement abandonné (première référence). La seconde recension, parfaitement construite est signée du pseudonyme de Nicopol. Elle est parue sur le site d’Agora-vox. Alors que le mandat moral que s’assignent les médias nous somme de considérer les populismes comme autant de vulgaires flatteries des « bas instincts du peuple », le tout balafré d’autoritarisme « fascistoïde », il nous rappelle que le populisme est un authentique courant de l’histoire contemporaine et en précise l’origine, l’esprit et les manifestations actuelles (seconde référence). 
     
     
     
    L’OJIM publie un article consacré au dossier de la revue Éléments sur « Le parti des médias en accusation ». L’OJIM insiste tout particulièrement sur la collaboration de Slobodan Despot démontrant qu’avec l’arrivée des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) dans l’élaboration du nouvel index, les géants de la Toile vont produire de l’information ou la contrôler réduisant ainsi au chômage les journalistes du Monde qui se sont, avec une légèreté burlesque, eux-mêmes soumis au piège…
     
     
    Le site Polémia dénonce dans un article de Benjamin Dormann la tartuferie d’Emmanuel Macron concernant sa « success-story-telling ». Elle répand le brouillard sur cette réalité abrupte qu’il est le candidat choisi de longue date par les principaux réseaux de décideurs français et internationaux (Bilderberg, Young Leader, membre de la commission Attali). Des appartenances qui ne font jamais l’objet d’interrogations ni de questions de la part d’une presse enamourée qui préfère concentrer les tirs des « journalistes d’investigation » sur les minuscules « affaires » du candidat Fillon. Benjamin Dormann est l’auteur de l’indispensable « Ils ont acheté la presse » (Éditions Picollec) et a participé au dossier de la dernière livraison d’Éléments sur « La chute de l’empire médiatique ».
     
    Bataille de chiffonniers à grands jets d’eau de Vichy entre les amis du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière (Revue de deux mondes) et ceux du Monde (Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé) autour du « Pénélopegate » Chronique drolatique proposée par l’OJIM.
     
     
    Pour Xavier Théry (sur « Causeur ») les sondages enregistrent quatre phénomènes d’ampleur qui posent d’ores et déjà le résultat des prochaines élections comme « révolutionnaire ». À quoi tient cette révolution ? Essentiellement au fait que les deux partis de l’alternance unique, le PS et Les Républicains ne franchissent pas la barrière du premier tour devancés qu’ils sont par Marine Le Pen et Emmanuel Macron qu’il a le tort de présenter comme un « candidat sorti de nulle part ». Plus intéressant, il identifie ces quatre bouleversements électoraux à « la manifestation d’un fossé de plus en plus profond qui sépare les électeurs des élus, les habitants des métropoles des habitants de la France périphérique, les exclus de la mondialisation des inclus de la société libérales ». Le jeu de massacre ne fait peut-être que commencer, conclue-t-il.
     
     
    Les bourdes qu’amasse Emmanuel Macron comme autant de lacunes (la Guyane est une île, Villeurbanne banlieue de Lille, il n’y a pas de culture française, des femmes députés en 1905 etc) exhibent sa nature de candidat hors-sol. Fringant certes, mais ayant oublié tout ce qui peut rattacher un président de la République à la terre de France. 
    Pour Arnaud Benedetti sa stratégie de communication est en train de se fissurer, « trop de com' finissant par tuer la com’ » et le vide du jeune impétrant achevant de se découvrir, l’indulgence dont il bénéficiait jusqu’alors pourrait bientôt lui faire défaut.
     
     
     
    L’Express de Drahi lâche-t-il Macron ? Éditorial de Christophe Barbier. Alors que la baudruche Macron ne vit que par la perfusion incessante du parti des média, si ceux-ci commencent à le larguer, n’est ce pas la preuve que malgré leurs efforts incessants, il est beaucoup plus bas dans les sondages que ce que l’on voudrait nous le faire accroire ?
     
     
    Xavier Moreau livre ses commentaires sur ce que pourrait être la relation entre une France dirigée par François Fillon et la Russie de Vladimir Poutine. Il évoque, dans ce cas précis le « nettoyage » qu’il conviendrait d’opérer aux ministère de la défense et des affaire étrangères.
     
     
    Le député François Cornut-Gentille tire la sonnette d’alarme en présentant, le 28 mars, un rapport au vitriol consacré au transport stratégique de l’armée française qui met notre pays dans une situation de dépendance vis à vis des affréteurs russes. En effet la réussite de nos opérations extérieurs dépend pour l’essentiel des Antonov An-124 aux capacités d’emport cinq fois supérieures à celle de l’Airbus A400M. Conclusion du député « Dans les faits, ce sont les Russes et les Ukrainiens qui ont la maîtrise de la projection de nos forces… C’est une véritable épée de Damoclès suspendue au dessus d'une France assujettie au bon vouloir de Vladimir Poutine ».
     
     
    À l’heure où les médias occidentaux s’émeuvent de l’arrestation d’Alexeï Navalny et de sa condamnation à deux semaines de détention par les autorités russes le site d’Égalité & Réconciliation remet en ligne bien à propos cette vidéo de Xavier Moreau enregistrée en février 2015. Il y retrace le portrait passablement étonnant du militant anti-corruption célébré en Europe comme un martyr de l’autoritarisme poutinien et il ressort de ces informations que l’icône désignée par l’Occident pour une possible révolution de couleur n’est pas si blanche qu’attendue.
     
     
    Jean-Claude Empereur dans un article de la « Revue politique et Parlementaire », reproduit ici par Breizh info. « Atlantisme et eurasisme, encerclement et contre encerclement de la terre du milieu au XXI siècle ». Une grande leçon de géopolitique dont nos « élites » seraient bien avisées de s'inspirer.
     
     
    David Simonnet, ancien élève de l’ESSEC et enseignant à Paris I est Pdg d’un groupe industriel. Il vient de lancer « Géopolitique &Entreprise », lettre de réflexion associée à la revue « Conflits ». Il est ici interrogé par Bruno Racouchot. Au terme de l’entretien, parlant des frontières, il évoque le fait que celles-ci n’ont pas disparu « mais qu’elles avaient été occultées par une représentation de la mondialisation conçue comme une dynamique effaçant les logiques de puissance associées à la géographie. Nous sommes dans un cycle de redécouverte des frontières ».
     
     
    Article du Figaro sur Le camp des saints. Si l’on en croit cette enquête l’Alt Right américaine et son principal animateur, Steve Bannon, devenu un conseiller influent de Donald Trump aurait été véritablement « marabouté » par l’ouvrage de  Jean Raspail.
     
     
    Steve Bannon, celui que la presse mainstream décrit comme le Dark Vador de la Maison-Blanche est ici passé aux rayons X par l’universitaire américain Jeremy Stubbs pour « Causeur ».
     
     
     
    Le Saker Francophone publie un article d’Alastair Crooke, ancien haut diplomate britannique qui a servi dans le renseignement  et au plus haut niveau de l’Union européenne. Celui-ci insiste tout particulièrement sur la notion du temps cyclique de Steve Bannon et sur les rapports qu’il en tire à propos de la crise sociale et financière que nous traversons.
     
     
    Éric Zemmour s’en prend au Trissotin et au Diafoirus de la géographie, Michel Lussault, également grand manitou de la désastreuse réforme des collèges voulu par Najat Vallaud-Belkacem.
     
     
    Le 28 mars le même Éric Zemmour chronique le déplacement de Marine à Moscou où elle a été reçue comme un chef d’État par Vladimir Poutine, montrant ainsi qu’elle n’est pas isolée sur la scène internationale. d’après Zemmour elle aurait été « adoubée » par le chef de l’État russe comme d’autres viennent se faire cornaquer à Berlin pour recevoir l’aman de la chancelière Angela Merkel (Fillon et Macron). Il poursuit « Le combat idéologique de notre siècle est entre la démocratie libérale et la démocratie illibérale chère au Hongrois Victor Orban. Dans la première l’individu est roi. Dans le seconde, le peuple est roi ».
     
    Jean-Yves Le Gallou déplore à juste titre que les médias ne diffusent que l’opinion autorisée à propos de l’islam. Il regrette ainsi que son apologie systématique ne puisse être balancée par des avis contraires, la disputatio des intelligences, comme l’exigerait l’esprit de confrontation des opinions encouragé par les Lumières dont se réclament curieusement les mêmes médias. 
     
     
     
    Dans leur émission hebdomadaire I-Média Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp instruisent le procès du service public de l’information et dénoncent notamment le 
    coté partial de David Pujadas, le grand ordonnateur des émission politiques sur France 2, qui ne traite pas tous les candidats aux présidentielles de façon identique. Ils abordent ensuite la starisation de Macron dans la presse et dans les sondages et parlent enfin du fameux « cabinet noir » en relation avec l'Élysée évoqué par François Fillon. En fin de séquence Le Gallou tresse des louanges à la dernière livraison d’Éléments.
     
     
     
    Dans son émission hebdomadaire consacrée à l’histoire Philippe Conrad présente un numéro entièrement centré sur l’historiographie de la guerre d’Espagne. Occasion d’inviter 
    Arnaud Imatz qui s’attache à montrer les enjeux de cette guerre civile dont on ne connait en France que la version partiale et totalement fantasmé de l’extrême gauche relayée par les médias de grand chemin.
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  • La chute de l'empire médiatique...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°165, mars - avril 2017) est disponible en kiosque ce jour.

    A côté d'un entretien décapant avec Christophe Guilluy et du dossier consacré à la crise des médias,  on trouvera les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» et, comme toujours, une superbe iconographie.

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

    Eléments 164-1.jpg

     

    Au sommaire de ce numéro :

     

    L'éditorial d'Alain de Benoist : Trois tigres et un canard sans tête

    Forum          

    L’entretien

    Christophe Guilluy dit tout

    Cartouches

    Le regard d’Olivier François : Le parlement du peuple

    Une fin du monde sans importance de Xavier Eman

    Cinéma : Borowczyk, l'outrage aux bonnes moeurs

    Champs de bataille : Montségur par la face Est

    Musique : Des voix corses pour toutes les victimes de la Grande Guerre

    Duellistes : David L'Epée versus Alexandre Devecchio

    Archaion : Éloge du polythéisme

    Sciences

    Le combat des idées

    Les catholiques combien de divisions

    La tentation populiste

    Antigone, la tragédie des tragédies

    David Bowie, le caméléon de la pop

    Houellebecq, le Père Ubu à l'hypermarché

    Présence de Dominique de Roux

    Les souvenirs de Jacqueline de Roux

    Michel Marmin sur grand écran

    Les confidences de Michel Marmin

    Du côté des romans romands

    Walter Benjamin, révolutionnaire conservateur

     

    Dossier

    La chute de l'empire médiatique

    Entretien avec Ingrid Riocreux

    Toute la vérité sur la « post-vérité »

    Le nouvel Index : du Decodex à Desintox

    Travail, famille, paillettes

    Rencontre avec Robert Ménard

    Entretien avec Claude Chollet

    Nos chers, très chers médias

     

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Silicon Valley

    Philosophie : Présent et passé ?

    L’esprit des lieux : Reykjavik

    C’était dans Éléments : Les dieux maudits

    Éphémérides

     

     

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